Carpe Diem & l’accueil des stagiaires
Première semaine passée à Carpe Diem, retour sur l’intégration des stagiaires...
Nous avons été très sensibles à l’accueil qui nous a été réservé, la disponibilité de chacun des intervenants et les temps d’échanges partagés ensemble pour mieux s’imprégner des valeurs véhiculées par l’approche Carpe Diem.
L’accent a été mis dès le début sur la nécessité de privilégier la relation aux résidents, la présence auprès de chacun, prendre le temps de tisser des liens de confiance pour plus tard envisager d’entrer dans l’intimité de la personne.
La maison Carpe Diem est avant tout celle des résidents, c’est un principe fort et vécu au quotidien, rappelé par toute l’équipe et par les résidents eux-mêmes. Chaque accompagnement est donc envisagé de manière individuelle, dans le respect des habitudes et rythme de chacun.
Marie-Claude Savard nous précise les particularités de l'accueil des stagiaires dans l'équipe Carpe Diem, la polyvalence des intervenants, la flexibilité des horaires...
Afin de découvrir les accompagnements proposés par les intervenants, nous avons été invitées à être « jumelées » chaque jour à un intervenant. C’est ainsi que nous avons pu découvrir le quotidien de la maison sur des plages horaires différentes (8h-16h, 11h-19h,13h-21h, 16h-24h...) en semaine ou le week-end.
Il est souligné l’importance que tout le monde puisse expérimenter chacune de ces plages horaires. En effet celles-ci recouvrent toutes des spécificités différentes de la vie de la maison : temps du lever, du coucher, des repas, des moments d’activité avec l’ensemble des résidents qui le souhaitent et des temps calmes, informels, individuels.
Personne n’est identifié à une tâche particulière, les intervenants pouvant être tour à tour responsables de la cuisine, des activités collectives, d‘accompagnements individuels… Ceci permet à chacun d’explorer les différentes facettes de la relation, d’avoir une connaissance globale des résidents, ce qui facilite une meilleure prise en soin, permet à certains moments plus délicats (intimité, prise de médication, repas) de mieux se dérouler, étant intégrés à une approche et une connaissance de la personne en « continue » par l’ensemble des intervenants.
Les intervenants viennent d’horizons très différents ( reconversion professionnelle du domaine de l‘industrie, formation psycho-éducative, aide-soignant, parcours personnel d‘accompagnement d‘un proche atteint de maladie d‘Alzheimer…). C’est ce qui donne tout son intérêt au fait que « tout le monde fait tout » mais avec son propre regard et en cohérence avec l‘approche Carpe Diem. Ceci permet d’enrichir la réflexion d’équipe par la mise en commun des observations de chacun, de ce qui fonctionne ou non, afin de favoriser une constance dans la prise en soin. ceci se fait notamment par l’utilisation d’un outil appelé « analyse de problématiques », nous aurons l’occasion d’y revenir en détail plus tard.
Souplesse, polyvalence et constance sont donc des notions primordiales de l’approche Carpe Diem.
Chaque jour nous débutons notre temps de travail en consultant le cahier de liaison des résidents et celui des intervenants pour nous tenir informées des particularités de la journée, savoir comment s’est déroulée la nuit (réveils nocturnes, conduite de réassurance…) Les premiers jours nous avons passé plusieurs heures à découvrir les histoires de vie des résidents, se familiariser avec les documents utilisés par les intervenants pour respecter les capacités des résidents dans les actes de la vie quotidienne et les petites habitudes si essentielles à chacun, le cahier de « notes de suivi au quotidien », etc…
Petit à petit nous nous imprégnons de l’atmosphère de la maison, chacun s’apprivoise, le temps d’une partie de dominos, d’un « souper » clôturé en chanson, d’une déambulation nous menant jusqu’aux bureaux les plus frais, de sourires échangés sur la balancelle, de petites confessions avant d’aller se coucher, d’une prière retrouvée…